Description
Bâtir l’espérance d’une nouvelle école dans une nouvelle société congolaise où il fait beau vivre : l’exigence est aujourd’hui d’autant plus urgente et incontournable que, malgré la croissance remarque de l’offre de l’éducation et du produit de l’école, malgré l’existence d’un arsenal de mesure en faveur de l’éducation de la jeunesse, le modèle scolaire hérité de la colonisation accuse un déficit indéniable à l’Etat Congolais, principal partenaire éducatif, garant d’une appropriation libératrice de l’école et de la marche du pays vers le progrès, voit les rêves de toute une nation brisés jour après jour par un faisceau de paradoxes et de contradictions internes, le manque de vision stratégique dans un contexte de crise multiforme persistante. Face à la demande croissante et spectaculaire de l’éducation que connaîtra le Congo dont la population va, vraisemblablement, doubler à l’horizon de 2050, une population dont 60% sera constituée des jeunes de moins de 25 ans, cet ouvrage s’interroge sur la capacité de l’école congolaise d’assumer réellement sa mission républicaine – celle d’être le creuset où se forgent le présent et l’avenir d’un pays qui, bien que miné et écartelé par des décennies de crise, rêve d’assurer sa grandeur au cœur du continent africain et d’améliorer la qualité de la vie de ses citoyens – et sur les nombreux défis auxquels elle doit faire face en vue d’atteindre cette finalité.
Sociolinguiste, expert en éducation et en pédagogie universitaire, Camille SESEP N’SIAL est Docteur en recherches interethniques et interculturelles, Docteur en langue et littérature française et professeur ordinaire à l’université de Kinshasa. Ses recherches et publications portent principalement sur les phénomènes liés au contact de langues et de cultures, la politique linguistique, la linguistique française ainsi que sur la politique éducative et la pédagogie universitaire.